Les Alpes du Sud à moto
Edition 2019 du road trip dans les Alpes à moto. Fini la Route des Grandes Alpes réalisée en grande partie dans chaque sens en 2017 et 2018, place à des plus petites routes, des cols moins connus et surtout des pistes pour mettre à l’épreuve la Desert Sled en off-road.
Le road book sur 3 jours
Le programme en détail
Jour 1
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- Départ Montpellier
- Gorges du Verdon
- Arrivée Alpes du Sud
Pour le premier jour, départ de Montpellier et traversée de la Camargue et du Rhône, l’objectif étant d’arriver dans les différents départements des Alpes du Sud. Au programme, la Route des Crêtes sur les hauteurs des Gorges du Verdon et du Lac de Sainte Croix. La Route des Crêtes, ou D23, est en grande partie à sens unique, seul le début et la fin sont à double sens pour rejoindre des restaurants.
Depuis le village de la Palud-sur-Verdon, il est donc nécessaire de ne pas se tromper et de sortir complètement du village pour faire un tour dans le sens horaire. Cela permet de monter puis de redescendre pour apercevoir les gorges du Verdon via de très nombreux belvédères. Difficile de bien voir le paysage de la route, il faudra penser à s’arrêter de temps en temps pour faire quelques photos.
Place ensuite à une petite route au niveau du Verdon pour rejoindre Castellane. Après une pause ravitaillement en carburant, la route continue le long du Lac de Castillon puis la N202 pour arriver dans les Alpes Maritimes. Suite de cette balade touristique avec les Gorges de Daluis et sa couleur marron / ocre.
Guillaume est la ville touristique du secteur, c’est aussi le point de départ pour le Col de la Cayolle ou le Col des Champs. Je choisis plutôt de monter à Valberg, le village station de ski et prendre le Col de la Couillole, un des cols de la Route des Grandes Alpes, déjà pris en 2018. Fin du premier jour, aux portes de la Vallée de la Tinée.
Jour 2
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- Cime de la Bonette
- Vallée de l’Ubaye
- Col/Tunnel du Parpaillon d’est en ouest (off-road)
Le deuxième jour est le coeur de ce road trip dans les Alpes. Après deux années à faire une grosse partie de la Route des Grandes Alpes, je voulais découvrir des nouveaux secteurs et surtout mettre les pneus de la Desert Sled sur des pistes non bitumées. Objectif du matin : la Cime de la Bonette, route la plus haute d’Europe et le Col de Restefond à 2 680 m, laissant le titre du plus haut col routier à l’Iseran avec ses 2764 m.
Depuis Isola, plutôt que de suivre la route conventionnelle (D64), je bifurque vers Saint-Dalmas-le-Selvage par la M63 afin d’accéder au Col de la Moutière (et non Moutier comme j’ai pu le prononcer dans la vidéo). 10 km de petite route en forêt au sein du Parc Naturel du Mercantour. Passage devant quelques marmottes et marmottons visiblement pas effrayés avant d’arriver au col avec un bunker, vestige de la seconde guerre mondiale.
La route se poursuit alors sur 3 km sans revêtement, uniquement de la piste. Pour les plus aventuriers, il est même possible de redescendre au village de Bayasse par une piste encore plus délicate. Une fois les 3 km de chemin réalisés, une petite boucle de moins de 2 km permet de rejoindre « la pierre » de la Cime de la Bonette. Inutile de vouloir s’arrêter devant le totem pour faire une photo, les touristes sont encore nombreux fin août à attendre leur tour !
Fin de matinée pour redescendre vers Jausiers puis La Condamine-Châtelard par la D900. A flanc de colline, on peut apercevoir le fort de Tournoux, non ouvert à la circulation, ni au public. La D29 en direction de Les Prats sera la dernière route bitumée avant la piste menant au Col et au Tunnel du Parpaillon. La chapelle Sainte Anne, un point d’information retraçant l’historique de la construction du tunnel et de nombreuses tables de pic-nic sont à disposition. Petit moment de repos, la route est encore longue…
La dernière partie de la piste (est) clairement la plus intense
Pour rejoindre le Tunnel du Parpaillon depuis le côté ouest (département des Alpes de Haute Provence), il faut compter 12 km de piste dont presque la moitié de plat, principalement en forêt et en lisière du ruisseau du Parpaillon. Un premier pont en bois donne le ton avec un panneau « déconseillé aux véhicules de tourismes ».
Je croise quelques randonneurs, un groupe de 4×4 qui redescend et un monsieur au physique proche de l’ermite devant une bâtisse qui semble être un refuge. La dernière partie de la piste, et clairement la plus intense, peut enfin commencer avec les six derniers kilomètres pour un dénivelé passant de 2029 m au niveau de la rivière jusqu’à 2650 m et l’accès au tunnel.
Beaucoup d’épingles, de graviers, de la boue, de l’herbe, le revêtement est très changeant et finalement le niveau de pilotage requis est très liée à la météo. Si par beau temps avec un ciel dégagé la piste ne représente pas de difficulté (à l’exception peut-être de la dernière épingle au sommet avec une largeur très réduite), sous la pluie, ou pire, sous l’orage avec le bruit du tonnerre, cela devient vite glissant, voire pas du tout praticable. Une fois au niveau du col, quelques ruines sont encore visibles, avec très régulièrement des troupeaux de bétail en stationnement ou à défaut quelques bouses bien fraiches. Sacré accueil.
En fonction de l’affluence, cela risque de coincer surtout que le tunnel est surtout emprunté par des (gros) 4×4.
La traversée du tunnel à un rythme raisonnable prend deux minutes sachant que la sortie n’est pas visible au moment du départ ! Il faut donc se lancer à l’aveugle. En fonction de l’affluence, cela risque de coincer surtout que le tunnel est surtout emprunté par des (gros) 4×4 ou des vélos et randonneurs mal éclairés. En terre, avec des ornières, des flaques d’eau et un avec éclairage inexistant, personne n’a envie de s’attarder dans ce passage. J’ai même vu des vidéos en hiver où des motards essayent (et arrivent) à le traverser en évitant les plaques de verglas et les stalactites gelées tombant du plafond !
De l’autre côté du tunnel, à l’est, c’est un autre paysage et autre département, les Hautes-Alpes. La météo est d’ailleurs complètement différente. Une descente qui est également d’environ 10 km mais avec un dénivelé plus doux et de nombreux paturages. La piste se termine sur la Cabane des Espagnols à Crévoux en mémoire aux espagnols qui ont aidés à la rénovation de la piste en 1939. Là encore des panneaux routiers rappellent le côté « déconseillé » et « glissant » de la piste aux voitures.
La suite de cette journée est plus calme. Direction l’est en passant par le barrage de Serre Ponçon et le village de Savines-le-Lac via la N94. Avant de terminer la journée, petit détour par la D17 dans les Hautes-Alpes pour traverser le Dévoluy et les stations de ski de Superdevoluy et la Joue du Loup.
Jour 3
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- Départ Drôme / Die
- Monts d’Ardèche
- Traversée des Cévennes
- Arrivée Montpellier
Troisième jour du road trip au départ de ville de Die dans la Drome. Et même si cela est le dernier jour, la route est encore longue pour rejoindre Montpellier. Mes journées sont toujours calibrées autour de 7 heures de route et 350 km, de quoi voir du paysage.
Début de journée avec une portion de la Route de la Clairette (de Die, D93), le vin pétillant de la région, meilleur amis de vos déserts sucrés/chocolatés. Première traversée du Rhône pour rejoindre Privas et entrer en Ardèche. La D257 qui rejoint Gourdon à Vals-les-Bains est finalement une « route à chèvres« , assez étroite et au revêtement de qualité médiocre mais une vue dominante très sympathique.
Deuxième tronçon de la journée dans le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche sur les D5 et D24 qui m’ont semblé interminable (probablement à cause de la fatigue) jusqu’au Col de Meyran. Un passage par la Croix de Bauzon (D19) et sa station de ski est possible. Je fais volontairement l’impasse dessus car j’y étais déjà passé lors du retour du road trip de 2017. L’arrivée en Lozère en début d’après-midi se précise avec le village de Luc même si la route, direction plein Sud, serpente en fait entre la Lozère et l’Ardèche, les Conseils Départementaux n’hésitant d’ailleurs pas à mettre leurs panneaux de Bienvenue et A bientôt pour quelques centaines de mètres.
Le Lac de Villefort (et sa station service en sortie de ville) peut idéalement être un lieu pour marquer une pause même si la météo orageuse (comme tous les après-midi de ce road trip) ne m’invite pas à m’attarder plus que ça dans le secteur. Très belle portion de route sur la D906 pour rejoindre le Gard et les villages de Génolhac, Chamborigaud et Portes avec son Château en ruine (que l’on peut visiter). Alès nous accueille avec un très grand soleil. 1h30 plus tard, après avoir traversé la Garrigue avec des températures proches de celle de la canicule, la Méditerranée est en vue, marquant l’arrivée sur Montpellier et la fin de ces trois jours bien particuliers.
Les vidéos
Du Verdon à la Bonette
Tunnel du Parpaillon
Le debrief du road trip
Les tracés
- GPX du jour 1 (clic droit > enregistrer sous)
- GPX du jour 2 (clic droit > enregistrer sous)
- GPX du jour 3 (clic droit > enregistrer sous)
Le road book sur 5 jours (annulé)
Jour 1
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- Départ Montpellier
- Traversée des Cévennes
- Monts d’Ardèche
- Arrivée Drôme / Die
Jour 2
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- Départ Col de Rousset
- Traversée du Vercors
- Arrivée Oisans / Alpe d’Huez
Jour 3
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- Off-road Emparis (anti horaire)
- Col de Granon
- Direction Briançon
- Col d’Izoard
- Col de Vars
- Frontière Italie / Col d’Agnel
Jour 4
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- Col/Tunnel du Parpaillon d’est en ouest (off-road)
- Vallée de l’Ubaye
- Cime de la Bonette
- Vallée de la Tinée
Jour 5
GPX Jour 5 (clic droit > enregistrer sous)
- Gorges du Verdon
- Route des Crêtes
- Traversée Provence
- Arrivée Montpellier